Français : 1er BAC (Toutes filières)

Semestre 2 Devoir 1 Modèle 1

 

 

Professeur : Mr  MAHTANE Hicham

 

I- Texte

 

LE CHŒUR : Tu es fou, Créon. Qu’as-tu fait ?
CRÉON, qui regarde au loin devant lui : Il fallait qu’elle meure.
LE CHŒUR : Ne laisse pas mourir Antigone, Créon ! Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles.
CRÉON : C’est elle qui voulait mourir. Aucun de nous n’était assez fort pour la décider à vivre. Je le comprends, maintenant, Antigone était faite pour être morte. Elle-même ne le savait peut-être pas, mais Polynice n’était qu’un prétexte. Quand elle a dû y renoncer, elle a trouvé autre chose tout de suite. Ce qui importait pour elle, c’était de refuser et de mourir.
LE CHŒUR : C’est une enfant, Créon.
CRÉON : Que veux-tu que je fasse pour elle ? La condamner à vivre ?
HEMON, entre en criant : -Père !
CREON, court à lui, l'embrasse : -Oublie-la, Hémon ; oublie-la, mon petit.
HEMON : -Tu es fou, père. Lâche-moi.
CREON, le tient plus fort : -J'ai tout essayé pour la sauver, Hémon. J'ai tout essayé, je te le jure. Elle ne t'aime pas. Elle aurait pu vivre. Elle a préféré sa folie et la mort.
HEMON, crie, tentant de s'arracher à son étreinte : -Mais, père, tu vois bien qu'ils l'emmènent ! Père, ne laisse pas ces hommes l'emmener !
CREON : -Elle a parlé maintenant. Tout Thèbes sait ce qu'elle a fait. Je suis obligé de la faire mourir.
HEMON, s'arrache de ses bras : -Lâche-moi !
Un silence. Ils sont l'un en face de l'autre. Ils se regardent.
LE CHOEUR, s'approche : -Est-ce qu'on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu'elle est folle, l'enfermer?
CREON : -Ils diront que ce n'est pas vrai. Que je la sauve parce qu'elle allait être la femme de mon fils. Je ne peux pas.
LE CHOEUR : -Est-ce qu'on ne peut pas gagner du temps, la faire fuir demain ?
CREON : -La foule sait déjà, elle hurle autour du palais. Je ne peux pas.
HEMON : -Père, la foule n'est rien. Tu es le maître.
CREON : -Je suis le maître avant la loi. Plus après.
HEMON : -Père, je suis ton fils, tu ne peux pas me la laisser prendre.
CREON : -Si, Hémon. Si, mon petit. Du courage. Antigone ne peut plus vivre. Antigone nous a déjà quittés tous.

 

II- Questions de compréhension

 

  1. Complétez le tableau suivant :
Auteur Genre de l’œuvre Date d’écriture Époque des évènements
       
  1. Situez le passage par rapport à ce qui précède :

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  1. Le texte est-il une scène d’ouverture, une scène de fermeture ou une scène qui prépare le dénouement ? Encadrez votre réponse et justifiez-la du texte.

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  1. Quelle figure de style reconnaissez-vous dans la phrase suivante : « Nous allons tous porter cette plaie pendant des siècles. » ?

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  1. Quel est l’effet recherché par l’emploi de cette figure ?

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  1. Transformez à la voix passive l’énoncé suivant tiré de la dernière réplique de Créon : Antigone nous a déjà quittés tous.

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  1. Transformez au discours indirect l’énoncé suivant :

Le Chœur demanda à Créon : « Ne laisse pas mourir Antigone ! Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles. »

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  1. La tonalité dominant dans cet extrait est-elle plutôt : a- pathétique ; b- tragique ; c- ironique ? Justifiez votre réponse par deux mots tirés du texte.

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  1. À votre avis, l’attitude de Créon envers son fils est-elle acceptable ? Justifiez votre réponse.

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  1. Pour sauver Antigone, avez-vous d’autres solutions à proposer à Créon, autres que celles données par le Chœur ? Justifiez votre opinion.

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III- Production écrite

 

Dans La Boite à Merveilles et Antigone, les deux protagonistes, Sidi Mohammed et Antigone; sont seuls et n'ont pas d'amis.

En ce qui vous concerne, êtes-vous de ces jeunes qui pensent qu'il est important d'avoir des amis, ou au contraire, de ceux qui considèrent qu'avoir des amis, c'est une source de problèmes? Donnez votre point de vue en le justifiant par des arguments de votre choix.