Ahmed Sefrioui, ou Sidi Mohammed, évoque son enfance passée à l'ancienne Médina de Fès. Il menait une vie tranquille auprès de sa mère, femme au foyer, et son père, tisserand. Il a consacré une bonne partie du roman à parler des voisins, des amis de la famille, de leurs habitudes, de leurs problèmes et de leur vie quotidienne, et particulièrement de Lalla Aïcha, la meilleure amie de sa mère, qui a souffert à cause de son mari ingrat. La vie paisible de cet enfant de six ans fut troublée par la perte de la bourse de son père, une bourse qui contenait tout son capital. Ceci obligea le père de la famille à travailler dans les champs pour pouvoir reprendre son atelier. Pendant son absence, la mère et l'enfant visitaient quotidiennement des mausolées pour demander aux saints de leur rendre le père sain et sauf. Leur vœu fut exaucé un mois après le départ du père et les choses s'arrangèrent petit à petit. Au milieu de tous ces événements, la boîte à merveilles que possédait Sidi Mohammed jouait un rôle très important, elle représentait pour lui un véritable réconfort quand il avait des ennuis, c'était synonyme d'accès à son propre monde.

 

Sidi Mohammed est un enfant de six ans, fragile, solitaire et passionné par sa boîte à merveilles. Il passe son temps entre le Msid et sa maison avec sa mère et surtout avec sa boîte.
Il nous raconte sa mauvaise expérience au bain maure, les journées néfastes au Msid avec le Fqih un homme coléreux et autoritaire.
Il évoque également la dispute de sa mère avec Rahma, la disparition de Zineb et la mort du coiffeur.
Il relate la joie avec laquelle on fêtait l’Achoura : L’achat des vêtements neufs, des jouets, célébrer la nouvelle année au Msid.
Il passe ensuite au mauvais souvenir. Il raconte comment son père a perdu son capital et a dû partir travailler en dehors de Fès, et les journées mornes qu’il a passées seul avec sa mère jusqu’au retour du père.
Enfin avec bonheur il retrouve sa chère boîte à merveilles.

 

Le narrateur-personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va-et-vient entre le point de vue du narrateur adulte et du narrateur-enfant, le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boîte à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, le narrateur raconte ses journées au Msid auprès du Fqih et de ses camarades, décrit la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De par son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique de Fès. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme. Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.