Mathématiques : 2 Bac SPC-SVT-STE-STM

Séance 11 (Nombres complexes – Partie 2)

 

 

Professeur : Mr CHEDDADI Haitam

 

Sommaire

 

I- Écriture exponentielle d’un nombre complexe non nul

1-1/ Définition

1-2/ Formules d’EULER

1-3/ Application (La linéarisation)

II- Équation du deuxième degré

2-1/ Équation de la forme z2=a ; z a

2-2/ Équation de la forme az2+bz+c=0 ; z a* b,c

III- Écriture complexe des transformations (translation – homothétie – rotation)

3-1/ Écriture complexe d’une translation

3-2/ Écriture complexe d’une homothétie

3-3/ Écriture complexe d’une rotation

IV- La géométrie plane et les nombres complexes

V- Exercices

5-1/ Exercice 1

5-2/ Exercice 2

5-3/ Exercice 3

5-4/ Exercice 4

5-5/ Exercice 5

5-6/ Exercice 6

 


I- Écriture exponentielle d’un nombre complexe non nul

 

1-1/ Définition

L’écriture trigonométrique z=r,α=z,argz sera notée de la manière suivante :

z=r,α=rcosα+isinα=reiα

z=reiα s’appelle l’écriture exponentielle ou la forme exponentielle de z non nul

Propriétés

Soient α,β et n.

eiαn=einαeiαeiβ=eiα-β1eiβ=e-iβeiα×eiβ=eiα+β

 

 

1-2/ Formules d’EULER

Soit α

On pose z=cosα+isinα z=1,α=cosα+isinαun nombre complexe de module 1 et d’argument α.

Donc z=cosα+isinα=reiα

Les formules d'Euler :

cosα=z+z2=eiα+e-iα2sinα=z-z2i=eiα-e-iα2i

D’où :

einα+e-inα=zn+zn=2cosnαeinα-e-inα=zn-zn=2isinnαeinα×e-inα=zn×zn=1

 

 

1-3/ Application (La linéarisation)

On linéarise cos3x.

 

 

II- Équation du deuxième degré

 

2-1/ Équation de la forme z2=a ; z a

Soit a

L'ensemble des solutions de l’équation z : z2=a est :

- Si a=0 alors S=0.

- Si a>0 alors S=a,-a.

- Si a<0 alors S=i-a,-i-a.

Exemple

 

 

 

2-2/ Équation de la forme az2+bz+c=0 ; z a* b,c

Δ=b2-4ac a pour solutions :

- Si Δ=0 alors l’équation a une solution double z=-b2a

- Si Δ>0 alors l’équation à deux solutions réelles z1=-b+Δ2a et z2=-b-Δ2a.

- Si Δ<0 alors l’équation a deux solutions complexes conjuguées z1=-b+i-Δ2a et z2=-b-i-Δ2a.

Exemple

 

 

III- Écriture complexe des transformations (translation – homothétie – rotation)

 

3-1/ Écriture complexe d’une translation

L’écriture complexe de la translation f=tu de vecteur u d’affixe le complexe b est z'-z=b ou bien z'=z+b.

Toute transformation f dans le plan complexe qui transforme M(z) au point M'(z') tel que : z'=z+b est une translation de vecteur u d’affixe le complexe b.

Exemple

 

 

 

3-2/ Écriture complexe d’une homothétie

L’écriture complexe de l’homothétie f=h(Ω,k) de centre le point Ω et de rapport k-0,1 est z'-ω=kz-ω ou bien z'=kz+b avec b=ω-k ω.

Toute transformation f dans le plan complexe qui transforme M(z) au point M'(z') tel que : z'=kz+b est une homothétie :

- De centre le point ΩωΩ est un point invariant par f c.à.d. fΩ=Ω ou ω=kω+b, d’où ω=b1-k

- De rapport k-0,1.

Exemple

 

 

 

3-3/ Écriture complexe d’une rotation

L’écriture complexe de la rotation f=r(Ω,θ) de centre le point Ω et d’angle θ est z'-ω=eiθz-ω ou bien z'=zeiθ+b avec b=ω-ωeiθ.

Toute transformation f dans le plan complexe qui transforme M(z) au point M'(z') tel que z'=kz+b avec a1 et a=1 (ou z'=zeiθ+b) est une rotation :

- De centre le point ΩωΩ est un point invariant par f c.à.d. ω=aω+b (ou ω=eiθω+b), d’où : ω=b1-a=b1-eiθ.

- D’angle arga 2π (ou θ=argeiθ 2π) ou encore θ=argz'-ωz-ω 2π.

Exemple

 

 

IV- La géométrie plane et les nombres complexes

 

 

Relation complexe

Signification géométrique

L’ensemble des points M d’affixe z tel que z-zA=z-zB

AM=BMM appartient à la médiatrice du segment AB.

L’ensemble des points M est la médiatrice du segment AB.

z-zA=k k>0 AM=kM appartient au cercle de centre A et de rayon k.
zC-zAzB-zA=r;±π2=re±π2i

Si r*-1, alors ABC est un triangle rectangle en A.

Si r=1, alors ABC est un triangle rectangle et isocèle en A.

zC-zAzB-zA=1 ABC est un triangle isocèle en A.
zC-zAzB-zA=1;±π3=e±π3i ABC est un triangle équilatéral.

 

V- Exercices

 

5-1/ Exercice 1

  1. Résoudre dans l’ensemble  des nombres complexes l’équation z2-z2+2=0.

On considère le nombre complexe u=22+62i.

  1. Montrer que le module de u est 2 et que arguπ3 2π.
  1. En utilisant l’écriture de u sous forme trigonométrique, montrer que u6 est un nombre réel.

Dans le plan complexe P rapporté à un repère orthonormé direct (O,u,v), on considère les
points A et B d’affixes respectives a=4-4i3 et b=8.

Soit z l’affixe du point M et z' l’affixe du point M', l’image de M par la rotation R de centre le point O et d’angle π3.

  1. Exprimer z' en fonction de z.
  1. Vérifier que le point B est l’image du point A par la rotation R, et en déduire que le triangle OAB est équilatéral.

 

 

5-2/ Exercice 2

  1. Résoudre dans l’ensemble des nombres complexes l’équation z2-4z+5=0

Dans le plan complexe P rapporté à un repère orthonormé direct (O,u,v), on considère les points A, B, CD et Ω d’affixes respectives a=2+i, b=2-i, c=id=-i et ω=1.

  1. Montrer que a-ωb-ω=i.
  1. En déduire que le triangle ΩAB est rectangle isocèle en Ω.

Soit z l’affixe du point M et z' l’affixe du point M', l’image de M par la rotation R de centre le point Ω et d’angle π2.

  1. Montrer que z'=iz+1-i.
  1. Vérifier que RA=C et RD=B.
  1. Montrer que les points A, B, C et D appartiennent à un même cercle dont on déterminera le centre.

 

 

5-3/ Exercice 3

On considère le nombre complexe a tel que : a=2+2+i2.

  1. Montrer que le module de a est 22+2.
  1. Vérifier que a=21+cosπ4+2isinπ4.
  1. Par la linéarisation de cos2θ tel que θ est un nombre réel, montrer que 1+cos2θ=2cos2θ.
  1. Montrer que a=4cos2π8+4icosπ8sinπ8 (on rappelle que sin2θ=2cosθsinθ).
  1. Montrer que 4cosπ8cosπ8+isinπ8 est la forme trigonométrique du nombre a puis montrer que a4=22+24i.

Dans le plan complexe P rapporté à un repère orthonormé direct (O,u,v), on considère les points Ω et A d’affixes respectives ω=2 et a=2+2+i2, et la rotation R de centre le point Ω et d’angle π2.

  1. Montrer que l’affixe b du point B est l’image du point A par la rotation R est égale à 2i.
  1. Déterminer l’ensemble des points M d’affixe z qui vérifient z-2i=2.

 

 

5-4/ Exercice 4

  1. Résoudre dans l’ensemble  des nombres complexes l’équation : z2+10z+26=0.

Dans le plan complexe P rapporté à un repère orthonormé direct (O,u,v), on considère les points A, B, C et Ω d’affixes respectives a=-2+2i, b=-5+ic=-5-i et ω=-3.

  1. Montrer que b-ωa-ω=i.
  1. En déduire la nature du triangle ΩAB.

Soit le point D l’image du point C par la translation T de vecteur u d’affixe 6+4i.

  1. Montrer que l’affixe d du point D est 1+3i.
  1. Montrer que b-da-d=2, puis en déduire que le point A est le milieu du segment [BD].

 

5-5/ Exercice 5

  1. Résoudre dans  l’équation : z2-12z+61=0

Dans le plan rapporté à un repère orthonormé direct O;u,v, on considère les points AB et C d’affixes respectives a=6-5ib=4-2i et c=2+i.

  1. Calculer a-cb-c, et en déduire que AB et C sont alignés.

On considère la translation T de vecteur u d’affixe 1+5i.

  1. Vérifier que l’affixe du point D image du point C par la translation T est d=3+6i.
  1. Montrer que d-cb-c=-1+i, et que 3π4 est un argument de -1+i.
  1. En déduire une mesure de l’angle (CB;CD).

 

 

5-6/ Exercice 6

On considère les nombres complexes a et b tels que a=3+i et b=3-1+3+1i.

  1. Vérifier que : b=1+ia
  1. En déduire que b=22, et que argb=5π12 2π.
  1. Déduire de ce qui précède que cos5π12=6-24.

Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct O;u,v.

On considère les points A et B d’affixes respectives a et b et le point C d’affixe c=-1+i3.

  1. Vérifier que c=ia, et en déduire que OA=OC et que OA,OC¯π2 2π.
  1. Montrer que le point B est l’image du point A par la translation de vecteur OC.
  1. En déduire que le quadrilatère OABC est un carré.